Aujourd'hui avait lieu le défilé Dior à Paris, le tout by John Galliano himself bien sûr...
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PARIS (Reuters) - Ouvrant le bal des défilés de haute couture pour l'été prochain, John Galliano a révélé lundi une amazone moderne mais fidèle aux codes de la maison Dior.
Flânant dans les salons de l'avenue Montaigne, la femme Dior, dont l'oeil de biche perce un voile de plumetis, se glisse dans des vestes d'équitation, des jupes amazones caressant la cheville et des robes dos-nu.
Alors que retentit l'écho de chevaux au galop, elle surgit cravache à la main en jupe charbon drapée sur la hanche et étroite veste rouge.
"Des amazones et du dressage à ses robes de bal iconiques, nous observons les influences cachées du New Look de Monsieur Dior", explique John Galliano dans le livret de présentation.
En 1947, Christian Dior avait fait sensation en présentant sa première collection, avec une taille cintrée, des épaules étroites et des jupes raccourcies, qui sera ensuite baptisée "New Look".
La fameuse veste Bar se décline sans manche sur une robe olive éclairée par d'interminables gants en cuir prune.
Le styliste britannique ose les couleurs vives.
Un modèle portait une jupe mousseuse en soie violette et une veste framboise entièrement brodée de fleurs ; une robe en soie marie bustier corolle violet et jupe asymétrique pétrole.
"DES VECTEURS FANTASTIQUES"
Pour le soir, la femme Dior abandonne cravache et haut de forme. Les bustiers s'alourdissent de précieuses broderies et les robes de bal prennent une ampleur insoupçonnée dans des tons plus doux, bleu layette, rose pastel et jaune poussin.
Un John Galliano métamorphosé en cavalier, chapeau noir, gants moutarde et redingote, est venu saluer son public, parmi lequel se trouvaient, entre autres, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, Kylie Minogue et Dita Von Teese.
"C'est un défilé qui me mettait très à l'aise car il y avait beaucoup de relance sur Monsieur Dior", a déclaré Pierre Cardin, qui fut premier tailleur de la maison à son ouverture.
"Le thème de l'amazone, de l'ultraféminité, c'est de la grande couture", a estimé Sidney Toledano, directeur général de Christian Dior (groupe LVMH), à l'issue du défilé.
"C'est le talent du créateur allié au savoir-faire de nos ateliers et des brodeurs. On ne fait qu'exceller grâce à la création et au savoir-faire, à travers le langage de la haute couture qui est notre histoire et qui est notre arme fatale pour se battre sur les marchés", a-t-il dit.
"Ce sont des vecteurs fantastiques", a-t-il ajouté pour défendre une haute couture fragilisée par la crise financière.
Par Mathilde Gardin.